Ce lexique s’écrit au fur et à mesure de la construction du
blog. Certains mots concernent des récits à venir. Les mots en couleur renvoient à
un article complet, sur ce blog ou sur mon autre blog 'Écrits'. Une astérisque indique que le mot se trouve dans le lexique.
Cosmogonie
(Racines du mot: cosmos, genèse.) Idée que se font de
l’origine du monde les anciens mythes, poètes, sages, philosophes et les
religions. Théorie scientifique ou mythique expliquant la formation de
l’univers.
Exemples de cosmogonies (cliquer sur le lien).
C’est un kabbaliste pourtant réputé comme très sage qui créa
le golem. Il s’agit du rabbin Yeouda Loew ben Bezalel, dit le Maharal. Le golem
a une apparence humaine, il est créé avec de l’argile et des procédés magiques.
Il est incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre. Le problème du golem
est qu’il échappe malgré tout au contrôle de son créateur. On parle de son
existence dans le psaume 139:16, dans le Talmud, dans le Sefer Yetsira, dans le
Prague du XVIème siècle. Depuis lors il fait partie de personnages familiers à
certaines légendes. Le mot Golem s’écrit en hébreu Guimel, Lamed, Mem, ce qui
signifie « embryon », « informe » ou « inachevé ». Sa puissance est associée à
celle de l’élément terre. Au fil des jours, il croît en taille et en pouvoir de
destruction.
Iacchos est par essence l’insaisissable. Il est partout et nulle part à la fois. C’est le propre de tout dieu, qui n’est pas
enfermé dans un espace-temps particulier. Son nom pourrait n’être qu’un
qualifiant de Dionysos, d’autres disent qu’il serait un avatar de ce dieu. Tantôt il est fils de Déméter, tantôt de
Perséphone, tantôt époux de l’une ou l’autre déesse, tantôt il se confond avec
Zagreus… à moins qu’il ne soit tout cela à la fois. Insaisissable, vous disais-je. Mais n’est-ce
pas le propre de tout dieu, et d’abord d’Elohim, Lui-les-dieux ? On lit dans l’Evangile apocryphe de Thomas: «
Fends le bois : je suis là. Soulève la pierre : tu me trouveras dessous.
Regarde ton frère : tu vois ton dieu. »
Ce n’est pas pour rien qu’on dit Iacchos fils de Dionysos et
de la nymphe Aura. Aura c’est la brise
et l’air frais du matin et Iacchos est aussi insaisissable que le vent. Est-il un dieu qui se fait passer pour un
daïmôn ? Pour conduire la procession des
mystères d’Eleusis, entre Athènes et Eleusis, il se montre sous les traits d’un
bel éphèbe couronné de myrte et portant un flambeau. Le myrte, symbole d’amour, de beauté et de
désir est la plante d’Aphrodite. Les
nymphes de Marathon célèbrent le jeune Iacchos de leurs danses. Mais aussitôt que l’on veut le saisir, ne
reste plus qu’un cri, un son répété à l’infini : Iacchos ! Et l’écho répète : Iacchos ! Et seul son rire résonnant dans le vent est
promesse de le revoir…
Comme Dionysos, Iacchos est « le Maître des Illusions ».
Tout le monde connaît l’histoire d’Icare, qui a reçu des
ailes de son père mais qui n’écoute pas ses conseils. Il vole trop haut vers le soleil et ses ailes
fondent. Il tombe et on raconte qu’il
s’écrase dans la mer.
Mais peu de gens connaissent la suite de l’histoire. Ils croient Icare définitivement mort. En fait il rejoint Thalos et devient
immortel. Il aime se mêler aux hommes. C’est
une autre de mes histoires.
On peut voir Iacchos* et Icare* comme des parties mythiques
propres au conteur de l’histoire. Une partie mythique, c’est quelqu’un d’autre
qui nous habite et qui explique certains de nos comportements et de nos
réactions.
Iacchos peut aussi référer à un ami très proche du conteur.
Son nom entier reste caché ; tout nom comporte plusieurs parties. Ici encore il
existe un lien mythique entre le conteur et Iacchos. Quand un lien mythique
existe entre deux êtres, ils sont convaincus d’accomplir dans cette vie un lien
non parachevé dans des vies antérieures. Parachever un lien peut prendre
plusieurs vies. Le karma est la conséquence de vies antérieures, sans aucune
connotation punitive.
Il est impossible d’entrer vraiment dans un de mes tableaux
si on ne parvient pas à quitter l'intellect pur. Dessin et tableau s’abordent
avec l’hémisphère droit du cerveau, l’intellect avec l’hémisphère gauche du
cerveau. Pour aborder ces tableaux il faut donc être Dionysiaque, dans le sens
de la pensée de Nietzsche, où Dionysos s'oppose au rationalisme et à la
métaphysique socratique comme le dieu affirmatif, personnifiant la sincérité de
l'instant, le rire, en équilibre avec l'harmonie apollinienne.
Dionysos, mosaïque à Pella
L’image privilégie le choc de l'instant, comme un tableau ou
certains moments d’une initiation dans l’antiquité: ce qui doit être révélé
l'est à la rapidité de l'éclair, du coup de foudre. Cette première révélation
n'empêche pas d'autres révélations plus lentes par le biais de la méditation
par exemple. LA MUSIQUE OU LE LIVRE ne se révèle que dans le temps, celui de
leur déploiement. Voir aussi: 'jeu'.
Image hybride, image composite
Une première définition de ce qu’est une « image hybride » est née avec des recherches dans la neuroscience. La question était de comprendre comment le cerveau analysait une image. Le principe était de mélanger deux images, l'une en basses fréquences et l'autre dans les hautes fréquences.
Mais à l’heure actuelle je pense qu’il faudrait élargir ce concept. En attendant, pour éviter les malentendus, je parlerai plutôt d’image composite. On connait l’image générée par photo, par création digitale, par intelligence artificielle. Comment définir une image qui mélange toutes ces créations en une ? Ce n’est plus une photo, ce n’est plus une peinture ou un dessin, ce n’est plus une création par intelligence artificielle. Le terme d’image composite me parait le plus adéquat.
Une image composite est la composition d’une image à partir d’une combinaison de plusieurs images et/ou de plusieurs techniques de création d’images.
L’initiation antique à certains ‘Mystères’ provoquait une
mort à soi, un nouveau regard sur soi et sur le monde, et enfin un changement
de soi, une métamorphose. Ce processus ne s’arrêtait pas une fois l’initiation
terminée. Les symboles* y jouaient un rôle essentiel. Enfin, la reconnaissance
par les autres initiés de celui qui se soumettait nouvellement à l’initiation
était primordiale, voir dans ce lexique la notion de ‘reconnaissance’. L’initiation
éclairait soudain l’intelligence et lui manifestait la réalité invisible.
Détail de la grande fresque de la villa des mystères à
Pompéi: le silène dionysiaque couronné de lierre donnant à boire à un jeune
faune. L'autre faune exhibe un masque.
Aussitôt souligné que l’image* privilégie le choc de l'instant, rapprochons ceci de ce que peut être tout jeu
qui serait à la fois basé sur le symbole* et le parcours initiatique: ce qui
doit être révélé l'est à la rapidité de l'éclair, du coup de foudre, de
l’instantanéité.
Dans l’Egypte antique le Ka est une des parties constitutives de l’homme. Le Ka est l’énergie vitale de tout être vivant. Chaque individu compte en lui une dizaine de parties constitutives matérielles et immatérielles. Citons en exemple le corps, l’âme, l’esprit, l’ombre, le souffle, et l’énergie vitale.
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Statue du ka du roi Hor, copie. |
« Tout pouvoir exercé par un homme sur un autre homme est
violence » (citation tirée du livre « Le Maître et Marguerite » écrit par
Mikhaïl Boulgakov).
Prompt
Requête textuelle servant à faire générer une image par une intelligence artificielle. Les prompts négatifs sont utilisés pour indiquer à l’IA ce que l’on ne veut pas.
Exemple dans le monde du théâtre: si on joue un roi on doit
vivre de toute son âme que l'on est Roi, mais le public est aussi très
important, il doit nous voir Roi (il doit reconnaître que l'on EST Roi), il
doit renvoyer l'image* et en quelque sorte être un miroir, une caisse de
résonance et d'amplification…Alors seulement le jeu* prendra corps, alors
seulement il se déploiera dans sa vraie dimension.
L’idée que quelque-chose soit réel et une autre chose pas
cache souvent la tyrannie de ceux qui veulent vous imposer une conception du
monde. Car qu’est-ce qui est réel? N’acceptez aucune idée reçue sur ce qui est
authentique, certain, indubitable. N’acceptez rien comme vrai si ce n’est ce
que vous avez d’abord éprouvé par vous-même. Ne réduisez pas l’idée du « réel »
à ce qui est tangible, à ce qu’on peut voir. Car qu’est-ce qu’on perçoit du
monde? Le mot « réel » est souvent opposé au mots : idéal, imaginaire,
chimérique, fictif, inexistant, virtuel.
Splash art
Le concept du « splash art » existe depuis les années
1940, grâce à des artistes célèbres de l’époque, citons parmi eux le peintre
Jackson Pollock. Ce concept nous vient des États-Unis, et est donc né dans le
milieu des arts plastiques. « Splash » est un terme anglais pour dire «
éclaboussement », « éclaboussure », « giclement ». Le splash art a gagné en
visibilité au cours des dernières années grâce à ses couleurs vives et son
approche particulière de sujets traditionnels qui le rendent de plus en plus
populaire auprès de la nouvelle génération d'amateurs d'art.
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Un exemple de Splash art, image générée par l'IA NightCafé. |
Splash screen
Le terme "splash art" est aussi parfois indument confondu
avec le terme "splash screen" : c’est alors une image utilisée comme
présentation d'un logiciel, lors de son chargement. Une image de marque si l'on
veut. Par extension, ce terme s'est étendu à toute image utilisée lors d'un
chargement, par exemple lors du chargement d'un niveau dans un jeu vidéo. Le splash screen est la première chose que l'on voit lorsque l'on
démarre le logiciel. Sur le web on parle aussi de "splash page" pour
la première page d'un site. En français, ce terme pourrait être le mieux
traduit par "page de garde". L’origine de cette deuxième
signification vient de l’expression « To splash a piece of news », faire la une
des journaux, faire la première page.
Le mot “symbole”(1) possède un très grand nombre de
définitions mais je retiens celle qu’a donnée Jean Germain dans notre «
Introduction au Symbolisme Bleu Constructif » : "Un symbole est un
signifiant qui renvoie à un signifié qui ne peut être exhibé."
Le symbole indique une réalité cachée au-delà du visible. Le
visible réfère à cette réalité invisible bien plus importante qui est telle la
partie cachée d’un iceberg. Le symbole peut révéler le songe de l’artiste,
intuition de ce qu’il y a au-delà du visible.
(1) L’origine du mot « symbole » provient des Grecs, « jeter
ensemble », et pouvait désigner un signe de reconnaissance (signe, parole ou
objet dont les deux parties s’emboîtent parfaitement). A propos de l’objet, il
s’agissait souvent au départ d’un petit vase brisé en deux parties. Deux
personnes, qui avaient passé la nuit sous le même toit, conservaient chacune un
morceau de l’objet, comme signe de reconnaissance et les enfants de ces deux
personnes gardaient eux aussi le morceau de l’objet qui, si on pouvait le
réunir un jour, formeraient de nouveau un tout.
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