7) 2009, Traces d’Icare
"Traces d'Icare", une exposition à la Galerie Fayla
En avril 2009 j’expose à la Galerie Fayla sur le thème « Traces d’Icare ». Cette galerie était située dans le quartier du Sablon (Rue Lebeau, n°43, à 1000 Bruxelles).
« Le thème de cette exposition est articulé autour
d’une interprétation personnelle et originale du mythe de la chute d’Icare. Ce
mythe est enfoui au plus profond de chaque être.
Les œuvres présentées, notamment des dessins, agissent comme
des indices, des traces, de la vie du jeune homme dans le labyrinthe. Ils
reconstituent un fil d’Ariane qui permet au visiteur de découvrir les parties
de l’histoire que le mythe n’éclaire pas.
Ces scènes de vie « quotidienne » dans le labyrinthe
permettent aussi de découvrir la vision et la perception de la vie du peintre,
car les dessins enrichis d’insertions sont la représentation visuelle de ses
valeurs les plus profondes.
En un mot : ‘Traces d’Icare’ offre une vision hors du commun
de valeurs en ‘chute libre’. »
J’étais seul maître de l'accrochage des œuvres
Le concept de cette exposition était tout différent de ceux
des expositions précédentes. Ici les œuvres graphiques et une grande
installation ont pu être privilégiées, car j'étais seul maître de l'accrochage
des œuvres. L'exposition fut un succès!
L’installation murale, résultat de trois années de recherche…
Durant l'exposition j'ai conçu une installation murale. Je
rappelle que mon travail sur Icare est loin d'être fini, j'aurais aussi aimé
réaliser certaines maquettes pour renouer avec mon passé d'Architecte mais ce
dernier projet est en attente.
L'installation murale reprend le mythe d'Icare tel que je l'ai réinventé. Il y a nombre de collages, mais au contraire de ce qui se fait
habituellement, je ne me contente pas de reprendre des choses réalisées par
d'autres. Toutes les photos (sauf une) sont des documents que j'ai créés
moi-même, soit en vue de l'exposition soit antérieurement. Ensuite je les ai
retravaillés numériquement. De même pour les gravures : patiemment j'ai recherché
des anciennes gravures que j'ai transposé sur calques avant de gratter les
parties qui ne m'intéressaient pas à la lame de rasoir. Ensuite il ne me
restait plus qu'à redessiner les parties manquantes selon mon optique et enfin
à reproduire le résultat sur des papiers de toutes sortes. Certaines plantes
ont étés collectionnés selon leur valeur symbolique, traitées puis collées
comme pour un herbier. Concernant les objets ils ont étés collectionnés
soigneusement, tous mes proches s'étant mis à la recherche de ce qui à leur
égard pouvait constituer une trace d'Icare. Dans certains cas des moulages
dorés à l'or fin furent réalisés. Tout ce travail de recherche a été réalisé
sur une plage de trois années, parallèlement à mon travail de peintre et cette
recherche n'est pas terminée.
Des objets ont étés présentés sur des socles en raison de leur charge symbolique. Parmi eux des Ikebanas réalisés par une de mes aides, dans la logique de mon histoire où Icare se nourrit aussi de fleurs.
La nourriture d'Icare servie au vernissage
Des fleurs comestibles parmi la nourriture © Eric Itschert
La vaisselle et ce qui fut servi à manger durant le
vernissage de l'exposition tenaient aussi compte de manière ludique du thème de
la vie d'Icare dans le labyrinthe. Puisque Icare mangeait des fleurs, celles-ci
furent représentées sous forme de fleurs comestibles, par exemple par des
beignets de fleurs de courgettes et de fleurs de ciboule. Puisqu'il mangeait des
fruits, on put manger des brochettes de fruits, mangue, ananas, lichées,
papaye, melon, le tout saupoudré de morceaux de feuilles fraîches de menthe.
Bien sur ces fruits n'étaient pas tous connus en Crète antique mais il fallait
actualiser les mythes. Il y eut encore plein d'autres surprises aussi bien dans
le registre du salé que du sucré : depuis les boulettes de viande jusqu'à
toutes sortes de halvas et de loukoums. Il y eut même des bonbons rappelant
mures et framboises et des chocolats sous forme d’œufs...
Pour boire il y eut en dehors de l’eau, du vin et des jus de
fruits le fameux « cocktail bleu » version 2009.
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