9) 2010, Éclectismes

Éclectisme(s)


japonisant





En octobre 2010 j’expose à la galerie rebaptisée Fayla &Peter pour l’occasion (Rue Lebeau, n°43, 1000 Bruxelles).
Je suis convaincu qu’un artiste ne doit pas perdre son temps à se promotionner soi-même. Tout simplement parce que s’il s’occupe de sa propre promotion, il n’a plus de temps à consacrer à la création de ses œuvres. J’ai donc laissé cette tâche à un nouveau venu dans le monde des galeries.

Le thème de mon exposition est « Éclectisme(s) ».


« Éclectisme : n. m. ; de éclectique, du grec "eklektikos". (…) 2 Par extension : qui définit la disposition d’esprit de quelqu'un qui s'intéresse à des choses ou des êtres très divers, qui a des connaissances en des domaines très variés sans manifester aucune exclusive. 3 Contraire : sectaire.

Dans le contexte de cette exposition, le mot indique l’assortiment de méthodes et supports employés dans les œuvres exposées qui révèlent non seulement les divers intérêts artistiques du peintre, mais aussi le vaste éventail de ses capacités techniques aiguës.

A travers des groupements thématiques et une variation de médias, l’exposition laisse au spectateur la faculté de trouver par lui-même la relation entre le sujet réel et sa reproduction fictive. Le visiteur découvrira l’interaction entre les différents médias, qu’ils soient une peinture, une photo, un négatif, un dessin ou la photo imprimée à partir d’un tableau.

Éclectisme(s) : une exposition qui chatouille la curiosité intellectuelle et qui ravit l’âme. »

(Texte d’annonce de l'exposition)



jeune homme nu et ailé


Cette fois les textes de présentation sont particulièrement soignés, j’en montre quelques-uns :

"Une piste pour résoudre certaines questions posées dans la série  « Mélancolie » s'ouvrira lors de cette exposition."

"Pour cette exposition, je suis parti de paysages ou de personnages au départ identiques pour les traiter différemment.  Ce sont des « exercices de style sur une variation de médias ». Le premier médium utilisé est la peinture à l'huile, mais il y aura aussi la peinture à tempera, le dessin, l'aquarelle et la photo.  Enfin il y aura une réflexion à partir de l'échelle de temps du château de sable... "


Une illusion?

Photo et dessin au stylo-bille? © Eric Itschert


Bilan de l’exposition ‘Éclectisme(s)’

... et résolution de l'énigme posée dans mes notes techniques.



Photos © Eric Itschert


Cette fois encore il y a eu beaucoup de monde à l’exposition et le vernissage fut un véritable succès (1). Les visiteurs ont étés huit à avoir résolu l’énigme posée dans « Du cœur à la périphérie » et  « L'insoutenable légèreté du numérique » : le document source de la série des autoportraits N2 représentée ici-bas est une photo polaroid.

Le tableau à l’huile prend sa vraie dimension quand on le voit  de plus haut, à peu près du même angle que celui qu’avait l’appareil lors de la photo. Or dans la galerie il était possible d’obtenir le bon angle en montant la dernière volée d’escaliers vers l’étage supérieur de la galerie. Je parle de ces déformations de perspective dans mon article sur le David de Michel-Ange. Elles peuvent aussi bien être reproduites en sculpture qu’en peinture.



Autoportraits N2, © Eric Itschert

homme nu



L’exposition permit aussi de revoir une partie de la série des Icares, présentée à l’étage cette fois. Il est question de faire publier cette série dans son entièreté.


(1) Cette affluence à la galerie est d’autant plus remarquable que les milieux culturels mondains se sont tus dans toutes les langues sur l’événement. Et à part une critique d’art belge d’un certain âge ayant marqué sa ferme intention de venir, aucun des critiques d’art des nouvelles générations n’ont eu ne fut-ce qu’une simple curiosité pour l’exposition. Malheureusement, le tandem Fayla and Peter apporta à peine plus de visiteurs que la Galerie Fayla l’année précédente…



Ouverture de la galerie dans quelques minutes...

L'étage consacré à Icare







Suite: 10) Traces d'Icare en ville

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