28) Le hiéroglyphe neter
"Inspecteur des prophètes d'Hathor, chef des secrets de son dieu, féal auprès de son maître..."
Il est important de souligner que certains égyptologues des siècles passés ont voulu voir dans l'origine du hiéroglyphe
(neter, traduit communément comme 'dieu' mais en fait difficilement traduisible, on pourrait aussi parler 'd'avatar', de 'manifestation du dieu', de 'prise d'apparence du dieu'…) une hache. Bien sur le hiéroglyphe peut prêter à confusion, des fois on pourrait imaginer un objet emballé dans des bandelettes. Mais les variantes les plus détaillées indiquent qu’il s’agit d’une bande de tissu dont la couleur dominante est le jaune, enroulée autour d’un support et flottant à son extrémité.
La plupart des égyptologues contemporains y voient donc la forme d’un drapeau tel ceux qu'il y avait devant les temples, avec toute la symbolique qui s'y cache. Eh oui, les Égyptiens de l'Antiquité étaient bien plus subtils que ces 'savants' qui se sont trop souvent conduits dans leurs traductions comme des éléphants dans un magasin de porcelaine. Cela rassure évidemment de présenter les peuples antiques comme des barbares bardés de haches dans leur vocabulaire. De toutes façons, quand on se met à traduire le titre d'un recueil 'Le Livre des morts' au lieu de 'Le Recueil de la sortie au jour', on est très mal barré pour comprendre quoi que ce soit à la traduction qui suivra dudit 'livre'.
Retenons encore que si les Égyptiens ont choisi le drapeau pour la notion de neter, ce n'est pas par hasard: le dieu, on ne le voit pas réellement, sa réalité dépasse notre entendement, on le 'devine' comme on devine le vent en sentant sa caresse sur notre visage ou en voyant bouger l'étoffe du drapeau. Le dieu n'est pas le drapeau, mais le drapeau nous permet de percevoir le dieu comme nous percevons le vent (cfr dans la Bible où la présence de Dieu n'est pas perçue dans le tonnerre et les éclairs mais bien dans la douce brise, les juifs ayant parfois copié des Égyptiens, textes y compris).
Et donc il n'est pas choquant de percevoir aussi des dieux dans certains animaux, à partir du moment où on prend conscience que comme le drapeau l'animal n'est pas le dieu, et que la notion même de 'dieu' est différente chez les Égyptiens que chez nous. Les dieux sont pour eux des créatures de l'Ineffable, comme ses membres en quelque sorte…Or, pour un Chrétien par exemple, aussitôt qu'on parle de 'créature' la notion de 'dieu' disparaît. Si on écoutait mieux les autres, on se rendrait compte que tout est question de point de vue…et on se mépriserait moins. On ferait moins la guerre aussi. En hiéroglyphes, quand on veut écrire le mot 'les oreilles', on dessine
La forme d'un drapeau.
La plupart des égyptologues contemporains y voient donc la forme d’un drapeau tel ceux qu'il y avait devant les temples, avec toute la symbolique qui s'y cache. Eh oui, les Égyptiens de l'Antiquité étaient bien plus subtils que ces 'savants' qui se sont trop souvent conduits dans leurs traductions comme des éléphants dans un magasin de porcelaine. Cela rassure évidemment de présenter les peuples antiques comme des barbares bardés de haches dans leur vocabulaire. De toutes façons, quand on se met à traduire le titre d'un recueil 'Le Livre des morts' au lieu de 'Le Recueil de la sortie au jour', on est très mal barré pour comprendre quoi que ce soit à la traduction qui suivra dudit 'livre'.
Retenons encore que si les Égyptiens ont choisi le drapeau pour la notion de neter, ce n'est pas par hasard: le dieu, on ne le voit pas réellement, sa réalité dépasse notre entendement, on le 'devine' comme on devine le vent en sentant sa caresse sur notre visage ou en voyant bouger l'étoffe du drapeau. Le dieu n'est pas le drapeau, mais le drapeau nous permet de percevoir le dieu comme nous percevons le vent (cfr dans la Bible où la présence de Dieu n'est pas perçue dans le tonnerre et les éclairs mais bien dans la douce brise, les juifs ayant parfois copié des Égyptiens, textes y compris).
La perception des dieux.
Et donc il n'est pas choquant de percevoir aussi des dieux dans certains animaux, à partir du moment où on prend conscience que comme le drapeau l'animal n'est pas le dieu, et que la notion même de 'dieu' est différente chez les Égyptiens que chez nous. Les dieux sont pour eux des créatures de l'Ineffable, comme ses membres en quelque sorte…Or, pour un Chrétien par exemple, aussitôt qu'on parle de 'créature' la notion de 'dieu' disparaît. Si on écoutait mieux les autres, on se rendrait compte que tout est question de point de vue…et on se mépriserait moins. On ferait moins la guerre aussi. En hiéroglyphes, quand on veut écrire le mot 'les oreilles', on dessine
et ce mot se prononce 'les vivantes' en égyptien … Encore une notion à comprendre pour s'y retrouver: les avatars des dieux égyptiens peuvent se superposer ou s'emboîter comme des poupées russes! Ainsi en est-il d'Isis, qui devient la déesse Hathor,
quand elle protège l'enfant Horus dans les fourrés de papyrus. Or Hathor peut s'écrire avec le hiéroglyphe:
Rien ne vaut un exemple concret:
On part de haut en bas. Au-dessus on lit le hiéroglyphe Hathor. A remarquer qu'ici le petit carré est inscrit dans le bas du grand carré. Ensuite il y a le hiéroglyphe neter, dieu, avatar, on lit toujours 'à la rencontre' des hiéroglyphes, donc ici de droite à gauche. Ensuite il y a un troisième hiéroglyphe qui n'entre pas dans notre propos (idéogramme pilon de foulon pour hm, serviteur, mais aussi prophète pour hm-neter). Ces hiéroglyphes font partie de la titulature du défunt. La titulature complète du défunt dans la première rangée du montant de la stèle est:
Inspecteur des prophètes d'Hathor, chef des secrets de son dieu, féal auprès de son maître...
Inspecteur des prophètes d'Hathor, chef des secrets de son dieu, féal auprès de son maître...
La chambre funéraire a été démontée puis reconstruite dans une salle de nos Musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles.
D’autres tentatives d’approche du terme neter :
Le terme neter peut donc tout autant désigner le Principe, la Cause primordiale, le Démiurge, que les avatars, soit toutes les divinités ou manifestations multiples issues de la Cause primordiale. Le neter peut donc se présenter au pluriel, ntrw (prononciation netcherou), car le neter est l'un et le multiple. Pour l’Egyptien, le neter est une réalité vivante, active et omniprésente. L'énergie divine est en action en chaque créature. L'objectif de toute la vie de l’Egyptien est donc de concourir à la manifestation de cette énergie divine ici et maintenant. Car chaque neter est qualité manifestée et puissance créatrice à l'œuvre dans toute la création. Non seulement il y a plusieurs ntrw, mais les variétés de chaque neter sont nombreuses, un même dieu peut avoir plusieurs visages et aspects. Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, les ntrw peuvent « s’emboîter » l’un en l’autre...
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