192) Dessin exagérément plumitif
Archives, 30/10/2014
Fantaisies à la plume
« Dessin exagérément plumitif », dessin à la plume et à l’encre de chine sur papier Canson C à grain, © Eric Itschert |
1. Variations à la plume
Ceci est encore un dessin retrouvé dans l’ancien carnet d’esquisses évoqué à la note précédente. Il fait partie des « dessins déformés ». Et puis en plus il est un peu mal fichu.
C’est un amusement en souvenir d’exercices de dessins à la plume réalisés lors de mes études d’architecture. On passait tous par là quand on apprenait à dessiner. Ces exercices sont très délassants, on peut les faire sans trop réfléchir. La main court toute seule, un peu comme on dessine distraitement quelque-chose au Bic en téléphonant. Promis, j’essayerai de vous épargner au moins ce type de dessin-là ! Rien n’est plus plat qu’un dessin au Bic (stylo-bille), c’est peut-être pour cela que des grands noms de l’art contemporain mondain belge aiment tant ce médium. Amusez-vous et placez un dessin ou un texte réalisé au Bic bleu derrière votre fenêtre en été, vous verrez ce qu’il en reste après quelques mois ! L’encre de chine, elle, est inaltérable.
2. Un dessin censuré
Grâce aux miracles opérés à l’aide de Photoshop, j’ai pu censurer ce dessin en enlevant une partie d’un croquis en marge du personnage principal. Ce blog doit pouvoir rester accessible à tout le monde.
3. Pressions plus ou moins fortes sur la plume, lignes droites ou sinueuses.
Sur le détail ici-bas je montre l’épaisseur variable du trait réalisée en fonction de la pression exercée sur la plume. C’est une des particularités de l’utilisation d'une plume métallique classique, la plume à dessin Gilbert & Blanzy-Poure (en A sur la photo tout en bas), par rapport aux moyens d’expressions plus modernes comme le stylo de dessin Rotring Rapidograph à bout rond (en B) ou le stylo-plume à calligraphier (en C).
Le stylo de dessin Rotring Rapidograph était utilisé pour les dessins d’architecture sur calques. Le trait était uniforme, la pression exercée devait être légère. Si on voulait changer d’épaisseur de trait il fallait changer de stylo, chaque stylo ayant l’épaisseur de trait marquée sur son corps. Au bout le trait finissait en arrondi. Maintenant la plupart des dessins d’architecte sont réalisés par ordinateur.
Le stylo-plume à calligraphier (dans mon exemple le stylo Rotring ArtPen Calligraphie) s’utilise aussi en maintenant une pression uniforme sur la plume. C’est en variant la position (direction vers laquelle on tire la plume) et l’angle d’écriture de la plume sur le papier que l’on change d’épaisseur de trait, et non en appuyant plus ou moins fort. Au bout le trait peut finir en section bien droite ou en pointe effilée selon l’envie. Les plumes à calligraphier sont dites des ‘plumes plates’, que la plume soit biseautée ou à bec carré.
Bien sûr il s’agit de règles générales, et des plumes à calligraphier existaient déjà bien avant l’invention de la plume métallique ou du stylo-plume…
Dessin à la plume à dessin Gilbert & Blanzy-Poure
et à l’encre de chine sur papier, détail, © Eric Itschert |
Ici-bas:
A Plume à dessin Gilbert & Blanzy-Poure
B Stylo-plume à bout rond: stylo Rotring Rapidograph
C Stylo-plume à plume plate à bec carré: stylo Rotring ArtPen Calligraphie
Plume et stylos-plume |
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