226) Encore une photo d’un nageur sous l’eau

Archives, 24/11/2015

Photo d’une série. 




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Nageur sous l’eau, photo © Eric Itschert




Cette série de photos est destinée à être imprimée sur plexiglas, au format 67 cm X 100 cm. Cette photo-ci a été retravaillée comme les précédentes, sans toucher aux proportions du nageur. Les reflets de l’eau donnent l’impression que le corps du nageur est particulièrement allongé. Il me semble qu’il faut peut-être encore légèrement accentuer certains éléments pour que la photo soit vraiment aboutie (1). Comment évoquer la lumière, la fraîcheur de l’eau, la vie et la chaleur du corps du nageur avec encore plus d’intensité? 

Par une photo, peut-on aussi évoquer des odeurs, celle de l’eau, celle des pins qui bordent la piscine ? Peut-on partager un moment émouvant de beauté, de bonheur, de sérénité, d’harmonie ? 

L’art, transmetteur de la beauté? 


La beauté, selon Kant, est ce qui bouleverse, sans concept ni utilité pratique. C’est pour cette raison que le non-art conceptuel devait absolument évacuer toute idée de beauté et d’esthétique avant de pouvoir imposer son imposture. 

Mais qu’est-ce que l’art ? Personne, que ce soit Baumgarten, Kant, Fichte, Hegel, Schopenhauer, Schiller, Goethe, Darwin, Renan, Wagner, Tolstoï pour n’en citer que quelques-uns, n’a réussi à établir ne fut-ce que l’ombre d’une définition raisonnable de l’art. Moi non plus (voir note 224, Un dialogue reconstruit). L’énorme difficulté est que l’art et la beauté sont choses où l’intellect ne peut que déraisonner (2)



(1) Tant qu’on fait imprimer des photos en petit format, la qualité n’a pas trop d’importance. Aussitôt qu’on travaille en grand, il faut être intransigeant par rapport à l’œuvre. Je travaille avec un imprimeur qui connait bien son métier. Il a un grand écran d’ordinateur sur lequel il peut me montrer la qualité de ma photo à bonne dimension. Je note soigneusement les ingrédients de ma meilleure « méthode » après de multiples essais. J’aime avoir un léger grain, un « relief », qui en petit format est invisible car trop subtil. Mon travail est réalisé pour le format spécifique auquel il est destiné, chose qui n’est pas comprise par la majeure partie des photographes et des critiques d’art. Une grave erreur est de croire qu’on peut s’amuser à agrandir ou réduire une photo sans perdre sa dimension première. Ce qui me sidère, c’est le peu de qualité des photos que je vois exposées dans certaines grandes galeries d’art à Bruxelles, et les prix demandés. Ici encore c’est basé sur un nom et de la spéculation idiote, mais surement pas sur les qualités intrinsèques de l’œuvre… 

(2) C'est la raison pour laquelle le non-art conceptuel doit escamoter la notion même d’art et d’artiste. Toute idée de beauté est taboue, exclue, obscène, interdite, déconsidérée comme étant obsolète.

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