438) D’une aquarelle à une image photoréaliste

 

Aquarelle "Icare N4" et image dérivée obtenue par intelligence artificielle.
© Eric Itschert

Une prouesse de l’intelligence artificielle

1. Des possibilités infinies.

J’ai déjà évoqué toutes les possibilités offertes par l’intelligence artificielle générative. Cette fois je voulais montrer un exemple où on part d’un dessin aquarellé, pour en faire une image photoréaliste.

Pour l’aquarelle j’en ai pris une ancienne, « Icare N4 », de la série des Icare. Elle a été réalisée en 2008, et a été montrée pour la première fois la même année, lors de mon exposition à la Galerie Pré aux sources. À l’époque je ne connaissais pas encore l’existence de l’intelligence artificielle.

2. Des images encore imparfaites.

Au moment où je les ai réalisées, ces images réalistes faisaient illusion tant qu’on ne les regardait pas de trop près. Un agrandissement montrait tous les défauts. Comme d’habitude j’ai dû corriger un minimum de détails, comme les yeux. Mais les défauts ont aussi quelque-chose d’intéressant. Ces « accidents » sont uniques et non reproductibles. Depuis lors l’IA a encore progressée, malheureusement son autocensure aussi. Pourtant il s'agit bien d'images, et non de photos.

"Jeune homme ailé X", image hybride,
© Eric Itschert

"Jeune homme ailé XI", image censuré pour Instagram,
© Eric Itschert

"Jeune homme ailé XII", image hybride,
© Eric Itschert

3. L’IA, un instrument comme les autres.

Contrairement à ce que certains affirment, l’IA ne bride pas la créativité de l’artiste, pour autant que son utilisation ne soit qu’une étape intermédiaire dans le processus créatif. Il est par exemple assez piquant de constater les sorties de « l’artiste » conceptuel Ai Weiwei contre l’IA. Il parle d’absence de sensibilité, mais j’ai parfois difficile de percevoir la moindre sensibilité artistique dans ses propres accumulations de tout genre. Ce type ne sait tout simplement pas de quoi il parle, serait-ce la célébrité qui lui a tourné la tête ? Aucun instrument n’est sensible, c’est l’artiste utilisant l’outil qui est sensible (ou non).

C'est comme si on disait que celui qui utilise un appareil photo pour s'exprimer n'est pas un artiste!

(À suivre...)